mercredi 10 mars 2010

Après Copenhague, les pays réitèrent leurs engagements


La difficulté de relancer la négociation sur le climat reste entière.

Le premier rendez-vous post-Copenhague a été plutôt bien respecté. Le texte rédigé en toute hâte par une trentaine de pays à la fin de la négociation prévoyait que les pays présentent avant le 31 janvier leurs engagements en matière de réduction de gaz à effet de serre. Des États-Unis à la Chine en passant par l'Inde ou l'Europe, l'Afrique du Sud ou le Brésil… Tous ces pays ont effectivement présenté leur objectif. Mais le résultat est sans surprise et insuffisant.


«Nouveau souffle»

Sans surprise, car l'ensemble des acteurs s'est contenté de réitérer les engagements pris juste avant la Conférence de Copenhague. Il s'agit notamment pour les États-Unis, suivis par le Canada, d'une réduction de 17 % de leurs émissions par rapport à 2020 ce qui ne fait que 4 % par rapport à 1990 année de référence dans le cadre du protocole de Kyoto. La Chine et l'Inde ont redit leur engagement de découpler leurs émissions de gaz à effet de serre de leur courbe de croissance tout en rappelant que ces annonces n'avaient aucun caractère contraignant. Enfin plusieurs autres pays ont réinscrit des engagements conditionnés à un accord international. C'est le cas de l'Europe qui a promis de baisser de 20 % ses rejets d'ici à 2020 et de passer à 30 % en cas d'accord.

Les annonces ensuite sont insuffisantes si les pays veulent respecter le seul objectif chiffré de l'accord de Copenhague : limiter la hausse de la température mondiale en dessous de 2°C. Compte tenu des engagements actuels, il sera «assez difficile» de tenir cet objectif, estimait hier Janos Pasztor le responsable du dossier climat au côté du secrétaire général des Nations unies. Ces engagements «ne sont pas suffisants» , confirmait hier le président de la commission environnement du parlement européen. «Nous aurons besoin d'énormes améliorations sur le niveau et la qualité des mesures pour protéger le climat d'ici à la prochaine conférence prévue au Mexique en décembre prochain», a ajouté Jo leinen un eurodéputé socialiste allemand.

En voyage en Chine, Jean-Louis Borloo se veut beaucoup plus optimiste. Les annonces des pays «vont nous donner un nouveau souffle», a expliqué le ministre de l'Écologie , «la bonne volonté est là, même s'il y aura encore des difficultés et des soubresauts», a-t-il ajouté. La première difficulté va déjà être de respecter les engagements des pays développés pour les plus vulnérables. À Copenhague 30 milliards sur trois ans leur ont été promis pour financer des projets leur permettant de s'adapter au réchauffement climatique. Pour l'heure personne ne sait qui va payer, ni quand les sommes vont être débloquées et quel organisme va les gérer. De plus, beaucoup de pays redoutent un recyclage de sommes consacrées à l'aide au développement.

La deuxième difficulté va être de relancer la négociation. Une réunion informelle des «amis de Copenhague» est convoquée à la fin de la semaine à l'initiative de l'Inde. C'est encore bien maigre.

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