Métro, boulot, métro

Un mois s’est déjà écoulé et le bilan carbone progresse. Une réunion intermédiaire a été organisée mi-février avec les chefs de service pour faire un point d’étape et remotiver les troupes. Globalement, chacun a commencé à rechercher les données nécessaires. Des mails ont été envoyés, des personnes ressources contactées. Les réponses ne devraient pas tarder à arriver. Du côté des transports, les choses avancent.

Sophie Gérion, responsable comptabilité et finances, a pu remonter le fil des notes de frais pour calculer le nombre de trajets effectués en 2009, en dehors des déplacements domicile/travail. “L’horreur ! Ça m’a pris deux jours, s’exclame-t-elle. Il a fallu que je reprenne chaque note de frais pour calculer le nombre de trajets, les destinations et les modes de déplacements.”

Au total, 192 trajets ont été effectués en train sur l’année, 12 en avion, et 459 en taxis. Grenoble et Strasbourg représentent à elles seules 58 voyages sur les 192 effectués en train. “En en redisctutant avec Arnaud Guérin [qui réalise le bilan carbone pour Altadev], il m’a dit qu’il aurait préféré que j’indique quel type de train a été pris, corail ou TGV, mais je pense qu’il pourra le déduire en fonction des destinations”, indique Sophie Gérion.

Deux questionnaires, mis au point par Altadev, ont également été mis en place. Le premier, destiné aux visiteurs du Monde Interactif, est distribué à l’accueil de l’entreprise. Mis en place pour un mois, il permettra de faire une moyenne sur l’année. Un autre questionnaire, en ligne cette fois, a été envoyé vendredi par mail aux personnes qui travaillent dans l’entreprise. Les deux ont pour but de savoir quel mode de transport a été utilisé pour venir au Monde Interactif et combien de kilomètres ont été parcourus.

Dans les deux, un court texte introductif rappelle le but de la démarche : “Le Monde Interactif a pour objectif de réduire ses émissions de CO2 en identifiant ses principales sources d’émissions, en sensibilisant ses équipes aux enjeux du réchauffement climatique et en mettant en œuvre des plans de réductions de ses émissions sur les 36 prochains mois. Les informations que nous vous demandons ci-dessous contribuent à réaliser notre bilan carbone, le point de départ de notre démarche.”

Le questionnaire ne prend que quelques minutes à remplir. Pour les salariés, la période couverte va de septembre à décembre 2009 ; l’entreprise ayant en effet déménagé l’an dernier de quelques rues pour rejoindre le siège du Monde, bd Auguste Blanqui, dans le 13e. Une moyenne sera donc faite sur l’année en fonction du nombre de jours travaillés.

Il est demandé aux personnes quel mode de transport elles utilisent pour venir au travail (en bus, en métro, en tram, en RER, en vélo, en voiture, en train, etc) et combien de kilomètres elles parcourent pour cela. Pour ceux qui utilisent une voiture, ils sont priés d’en indiquer le type. Idem pour les deux-roues. “Il y a également une question pour évaluer le covoiturage, indique Arnaud Guérin. On aimerait savoir si ceux qui viennent en voiture font déjà cet effort ou non.” Le but est de regarder quel est l’impact de chaque mode de transport. “Par exemple, sur 100 000 km effectués chaque année par les salariés pour venir au travail, on va pouvoir montrer les différences entre les modes de transports utilisés et le poids en CO2 de ces modes de transport, ajoute Arnaud Guérin. En fonction de ça, on réfléchira aux alternatives possibles et réalistes.”

Lundi, vers 15 heures, 34 salariés avaient répondu. 47 % d’entre eux viennent en transports en commun, 9,8 % en voiture à égalité avec ceux qui marchent, 8,2 % viennent en train d’Ile-de-France, 6,5 % pédalent pour venir au travail et 4,2 % utilisent un deux-roues. “Comme on est sur une petite population, ce serait bien de récolter le maximum de réponses, ajoute Arnaud Guérin. Mais si on en obtient au moins une bonne moitié, ce serait déjà pas mal.” “Je ferai une piqûre de rappel !”, conclut Joachim Mizigar, qui coordonne le bilan carbone au sein de l’entreprise. “Je suis assez content, indique Arnaud Guérin. J’ai déjà pas mal de données avec lesquelles travailler.” Il s’agit maintenant en effet pour lui de convertir les données recueillies en kg équivalent CO2 grâce à des tableurs mis au point par l’Ademe. La calculette va commencer à chauffer…