jeudi 17 mars 2011

Un bon somme pour faire le tri


Le sommeil joue un rôle primordial dans la mémorisation à long terme des informations considérées comme importantes.

C’est le sommeil qui permettrait de faire le tri entre les informations non essentielles et celles à conserver qui seront stocker dans la mémoire à long terme affirme une équipe de l’Inserm dans le Journal of Neuroscience.

Pour le prouver, les chercheurs ont testé un groupe de 26 volontaires (11 hommes et 15 femmes) âgés de 23 à 27 ans. Ilsleur ont présentés des mots. Certains devaient être retenus tandis que d’autres devaient être oubliés. Après avoir été confrontés à l’ensemble des mots, la moitié des sujets a pu dormir la nuit suivant cette phase d’apprentissage tandis que les autres ont été privés de sommeil. Ils ont ensuite été revus trois jours après pour tester leur mémoire sur l’ensemble des mots présentés.

Grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) fonctionnelle, les chercheurs ont montré que l’activité du cerveau lors de la phase d’apprentissage des mots permettait de déterminer le devenir des souvenirs après une nuit de sommeil. C’est notamment l’hippocampe, une structure cérébrale située dans le lobe temporal impliquée dans les phénomènes de mémorisation.

Ces résultats montrent que l’activation de cette petite région lors de la confrontation à des informations nouvelles est un signal important indiquant à notre cerveau parmi toutes les informations qu’il reçoit lesquelles doivent être consolidées au cours du sommeil. « Notre étude va dans le sens de certains travaux qui suggèrent que l’hippocampe marquerait des populations neuronales spécifiques au moment de l’apprentissage (comme avec des étiquettes). Ces populations étiquetées seraient ensuite réactivées au cours du sommeil, mécanisme à la base du processus de consolidation » conclut Géraldine Rauchs, auteure principale de l’article.

La greffe d'une bronche artificielle pour éviter l'ablation du poumon



Des chirurgiens français ont réussi une première mondiale en greffant une bronche artificielle sur un patient atteint d’un cancer du poumon. Ils ont ainsi pu éviter l’ablation, opération à haut risque.

Agé de 78 ans, atteint d’un cancer sur le poumon droit, un homme devait logiquement subir une ablation du poumon après avoir déjà eu des traitements anticancéreux. Ce patient cumulait tous les facteurs augmentant le risque de ne pas survivre à une telle opération, ont expliqué le Pr Emmanuel Martinod et ses collègues de l’hôpital Avicenne de Bobigny (93). Cette équipe a testé sur ce patient une technique nouvelle, fruit de 10 ans de recherches en laboratoire : la greffe d’une bronche artificielle qui permet d’utiliser les capacités de réparation naturelles de l’organisme pour reconstruire le tissu bronchique.

Cette première mondiale a été présentée aujourd’hui à l’hôpital Avicenne (Ap-Hp) par les Pr Martinod, Dominique Valeyre et Alain Carpentier, dont le laboratoire a hébergé les travaux menés en amont.

Dans le cas de ce patient, le cancer touchait la partie centrale du poumon droit (celui qui est composé de trois lobes) et ne pouvait donc pas être soignée par une ablation partielle du poumon. Or la mortalité peut atteindre 26% dans les 90 jours qui suivent une ablation complète d’un poumon, contre 2% en cas de ‘coupe’ partielle.

Le Pr Martinod a mis au point une greffe alternative pour éviter l’ablation. La bronche artificielle est fabriquée à partir d’une aorte, stockée dans les banques de tissus. Ce tissu artériel ne provoque pas de rejet immunitaire, une condition sine qua non pour cette greffe, les patients atteints de cancers ne pouvant pas prendre de traitements immunosuppresseurs.

Cette matrice en forme de tube, comme la bronche, est renforcée par un stent (petit tube en treillis métallique). Les travaux expérimentaux ont montré que les cellules des bronches colonisent ce greffon : la paroi constituée de cellules ciliées se développe à l’intérieur de la matrice, tandis qu’une structure cartilagineuse se reconstitue sur la portion de bronche raccordée. Ce sont les cellules souches du patient qui migrent sur le site de la greffe et qui permettent cette réparation, explique le Pr Martinod.

Le patient âgé de 78 ans a été opéré le 28 octobre 2009. Depuis il est suivi mais il va bien, ont précisé les médecins. Une étude est lancée sur 20 à 30 patients dans le cadre d’un essai clinique afin de valider cette nouvelle technique. Les résultats de cette première sont publiés dans une revue scientifique à comité de lecture, The Annals of Thoracic Surgery

Alzheimer : la piste hépatique


Des résultats inattendus pointent le foie, et non le cerveau, comme origine des plaques amyloïdes impliquées dans la maladie d’Alzheimer.

Des gènes à l’expression hépatique

Et s’il fallait rechercher dans le foie plutôt que dans le cerveau l’origine des plaques séniles retrouvées chez les patients souffrant de la maladie d’Alzheimer ? C’est l’étonnant résultat d’une étude réalisée par les chercheurs du Scripps Research Institute et publiée dans le Journal of Neuroscience Research.

Dans l'étude, les scientifiques ont utilisé des souris modèles murines de la maladie d'Alzheimer pour identifier les gènes qui influencent la quantité de la substance amyloïde qui s'accumule dans le cerveau. Ils ont découvert trois gènes qui protégeaient les souris du dépôt et de l’accumulation de substance amyloïde. Pour chacun de ces gènes, une moindre expression dans le foie a protégé le cerveau des souris. L’un de ces gènes code pour la préséniline, une protéine de membrane cellulaire déjà associée au développement de la maladie d’Alzheimer chez l’Homme.

« Le produit de ce gène, appelé Presenilin2, fait partie d'un complexe enzymatique impliqué dans la production de bêta-amyloïde pathogène » explique Greg Sutcliffe, principal auteur de l’étude. « De façon inattendue, l'expression de Presenilin2 se fai dans le foie mais pas dans le cerveau. Une expression plus élevée de Presenilin2 dans le foie est en corrélation avec une plus grande accumulation de bêta-amyloïde dans le cerveau à l’origine du développement de la pathologie de type Alzheimer. »

Cette découverte suggère que d'importantes concentrations de bêta-amyloïde pourrait provenir du foie, circulent dans le sang pour ensuite pénétrer dans le cerveau. Si ces résultats se confirment, bloquer la production de bêta-amyloïde dans le foie pourrait prévenir les altérations cérébrales typiques d’Alzheimer.

Un essai in-vivo prometteur

Pour tester cette hypothèse, l'équipe de Sutcliffe mis en place une expérience in vivo sur des souris. Elles ont reçu une substance, l'imatinib, prescrite dans le traitement de certaines leucémies. Cette molécule réduit fortement la production de bêta-amyloïde des cellules cancéreuses mais ne peut franchir la barrière hémato-encéphalique pour pénétrer dans le cerveau.

Les résultats montrent que le médicament réduit considérablement la quantité de bêta-amyloïde, non seulement dans le sang, mais aussi dans le cerveau où la drogue ne peut pas pénétrer. Ce qui prouve bien qu’une portion appréciable de la substance amyloïde cérébrale est produite ailleurs dans le corps, dans le foie en l’occurrence, et fait de l'imatinib un candidat pour prévenir et traiter la maladie d'Alzheimer.

Les chercheurs espèrent maintenant trouver des partenariats avec les laboratoires pharmaceutiques pour initier des essais cliniques et développer de nouvelles substances pouvant neutraliser la production de substance amyloïde dans le foie

La blouse et les lunettes


Dans "La blouse et les lunettes", la nouvelle web-émission proposée et réalisée par le magazine Sciences et Avenir, le journaliste Victor Rodgère vous explique comment distinguer le mythe de la réalité pour des objets et des pratiques pseudo-scientifiques ou pseudo-thérapeutiques.

Les Scientologues l’appellent « électromètre », « e-meter » ou encore « électropsychomètre ». Ils sont prêts à débourser environ 5000 euros pour en acquérir un, alors qu’il s’agit d’un simple ohmmètre vendu quelques dizaines d’euros dans le commerce. Cet appareil ne fait que mesurer la résistance du corps au passage d’un faible courant électrique via deux grosses électrodes. Mais pour la Scientologie, qui en a fait l’outil central de sa pratique quotidienne, il détecterait… les images mentales ! Selon la secte les images mentales auraient une masse. C’est cette masse apparaissant à chaque fois que l’on pense à quelque chose, qui perturberait le courant de l’électromètre et ferait donc dévier son aiguille. Mieux encore, dans son ouvrage Dianétique 55, Ron Hubbard, l'inventeur de la Scientologie, soutient même que cette masse « peut se mesurer sur un instrument aussi banal et familier qu’un pèse-personne. » Victor Rodgère a voulu vérifier cela. Equipé de son propre pèse-personne il est allé dans la rue mesurer le poids des pensées des uns et des autres !

"Non à l’irrigation du colon!"

Selon les naturopathes, l’irrigation du colon permettrait de détoxifier l’organisme en le débarrassant des matières fécales qui s’accumulent dans la partie terminale de notre tube digestif. Il n’en est rien. Cette pratique singulière repose sur de vieilles croyances complètement obsolètes aujourd’hui. Cette version moderne du lavement, n’a aucun intérêt pour la santé. Au contraire, elle peut provoquer des irritations, des déchirures de la paroi et même des infections. Victor Rodgère s’est intéressé au sujet. Sa conclusion : « Non à l’irrigation du colon ! »

Les sex-shops vendent des parfums aphrodisiaques censés rendre les hommes sexuellement irrésistibles. Ces parfums contiendraient des phéromones auxquelles seraient sensibles les femmes. Problèmes, l’être humain n’est pas capable de capter ces phéromones et ce pour une raison simple, l’organe qui permet de les percevoir a disparu au cours de l’évolution. Pour en avoir le « cœur » net, nous avons testé l’un de ces parfums avec Marine, une jolie mannequin et cinq garçons très sérieux !

Peut-on vivre sans manger ni boire ?
Le 15 décembre sort en salle « Lumière », un documentaire consacré à un mouvement new age appelé Respirianisme, dont les adeptes prétendent ne plus manger ni boire depuis des années mais se nourrir uniquement de lumière (le “prana”). Son réalisateur, Peter Arthur Straubinger, expose notamment le cas de Pralad Jahni, un yogi indien qui n’aurait rien avalé depuis plus de 60 ans ! Une prouesse inouïe que semble valider une expérience scientifique relatée dans le film. Problème : présenté comme une enquête “sérieuse”, ce film est une propagande pour ce mouvement dont les pratiques, dangereuses, sont responsables de la mort de plusieurs adeptes. Explications.

Les bracelets d’équilibres sont-ils bidons ?

Depuis cet été, d’étranges bracelets en plastiques sont apparus aux poignets de sportifs amateurs ou professionnels, pour être très vite adoptés par Monsieur Toutlemonde. En quelques mois il s’en est vendu plusieurs millions rien qu’en France. La raison de cet incroyable succès : ces bracelets auraient un pouvoir. Selon leurs fabricants ils améliorent votre équilibre et ce grâce à «un hologramme encodé avec des fréquences qui réagissent positivement avec celles de votre corps». Nous les avons donc testés. Résultat : ils ont autant de pouvoir qu’une petite cuillère. Démonstration !

Une protéine artificielle stoppe l'arthrite chez la souris


La bio ingénierie a permis de fabriquer une molécule active contre les pathologies inflammatoires chez la souris.

Une protéine a été conçue pour réduire les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde chez la souris révèle une étude publiée dans Science. Cette molécule est l’œuvre d’une équipe internationale œuvrant au NYU Langone Medical Center. Il s’agit d’un dérivé du facteur de croissance de la progranuline, un facteur connu depuis longtemps pour jouer un rôle critique dans diverses maladies inflammatoires.

« Le développement de cette protéine élargit notre compréhension des mécanismes moléculaires qui déterminent les facteurs de croissance et les cytokines qui contrôlent le développement du cartilage et de l'arthrite », a déclaré Liu Chuan-ju, auteur principal du travail de recherche.

En utilisant des techniques de criblage, les chercheurs ont trouvé que la progranuline se fixe à une petite protéine inflammatoire, le récepteur du TNF (TNFR). Le fait d'administrer aux souris malades de la progranuline diminuait ou supprimait même la maladie. Puis l'équipe a pu déterminer quels fragments de la progranuline étaient nécessaires pour se lier au TNFR.

En combinant ces trois fragments, ils ont pu mettre au point une forme modifiée de progranuline qu'ils ont baptisée Atsttrin plus active que la progranuline naturelle pour supprimer la polyarthrite. On ne sait pas encore si l'Atsttrin sera aussi efficace chez l'homme mais l'étude suggère que la progranuline pourrait être un nouvel agent thérapeutique prometteur contre la polyarthrite rhumatoïde. Les chercheurs vont même plus loin et estiment que leur travail pourrait profiter à d’autres malades atteint de pathohologies auto-immunes comme la maladie de Crohn, le psoriasis ou la rectocolite hémorragique.
 
Website Monitoring by InternetSeer hotel pas cher Votez pour ce site sur l'annuaire Tixido Annuaire des blogs, Net-CUP Annuaire blog: Rechercher et soumettre son blog gratuitement dans notre annuaire Paperblog : Les meilleurs actualités issues des blogs Annuaire blog