samedi 27 février 2010

Le monde agricole demande de l'aide à l'ouverture du Salon


Le dossier des aides à l'agriculture a été rouvert une fois encore samedi avec l'inauguration du 47e Salon de l'agriculture, dans un climat de morosité alimenté par l'absence initiale de Nicolas Sarkozy.

Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire et le nouveau commissaire européen à l'Agriculture, Dacian Ciolos - un Roumain élu avec le soutien de Paris - parcourant les stands, ont parlé de possibles soutiens aux exposants, sans annonces concrètes pour l'instant.

"La période que traverse l'agriculture française et toute l'agriculture européenne est une période particulièrement difficile. Il n'est pas acceptable que les agriculteurs vendent leur produits en-dessous de leur prix de revient", a-t-il dit aux journalistes.

Le gouvernement français pourrait renforcer le dispositif de prêts bonifiés déjà annoncé par Nicolas Sarkozy en octobre et doté d'un milliard d'euros, en plus de 650 millions d'euros d'aides d'autres types, notamment fiscales.

Une annonce est attendue lors de la venue du président français pour la clôture du Salon, la semaine prochaine.

Quelques 700.000 autres visiteurs sont attendus jusqu'au 7 mars à la "plus grande ferme de France", qui accueillera 1.045 exposants en provenance de 25 pays dont quatre nouveaux, la Norvège, la République démocratique du Congo, la Belgique et le Canada. Quelques 3.500 animaux seront exposés.

Plusieurs organisations agricoles entendent mener des actions en début de semaine prochaine pour dénoncer la baisse des revenus agricoles, de 34% en moyenne en 2009 (50% pour certaines catégories), après une chute de 20% en 2008, selon des statistiques officielles.

PROTESTATIONS SUR L'ABSENCE DE SARKOZY

Jean-Michel Lemétayer, président du premier syndicat agricole français, la FNSEA, a répété aux journalistes qu'il regrettait l'absence de Nicolas Sarkozy à l'inauguration, tout en la relativisant.

"Je pense que ca aurait été bien qu'il puisse inaugurer le Salon, maintenant ce n'est pas le plus important, le plus important c'est qu'il assume ses responsabilité au niveau européen", a-t-il dit.

Est actuellement envisagée pour l'après-2013 la réforme de la Politique agricole commune (Pac) de l'Union européenne, un ensemble d'aides et un dispositif de soutien dont l'allègement, voire la démantèlement, avait été engagé avant la crise.

Première puissance agricole du continent, la France pousse pour défendre les intérêts de ses agriculteurs, principaux bénéficiaires de cette Pac, qui pèse environ 45% des dépenses de l'Union.

Le commissaire Dacian Ciolos a assuré qu'il entendait qu'il entendait trouver une "voie moyenne" entre la réduction des aides et de l'encadrement et le soutien aux agriculteurs.

"Ce qui est important, ce n'est pas seulement le budget (de la Pac-NDLR) mais de savoir comment l'agriculture européenne peut survivre comme un tout", a-t-il dit.

Comme chaque année, le Salon sera terrain de campagne pour les dirigeants politiques, à deux semaines du premier tour des élections régionales.

Le président du groupe UMP à l'Assemblée Jean-François Copé a ouvert le défilé samedi matin, le président du Modem François Bayrou doit s'y rendre ce dimanche.

Dominique de Villepin, devenu rival de Nicolas Sarkozy depuis le procès Clearstream qui les a opposés, a prévu d'y passer six heures mercredi. Jacques Chirac, qui y passait des heures chaque année quand il était à l'Elysée, doit s'y rendre vendredi.

En 2008, l'apostrophe "Casse-toi pauvre con" de Nicolas Sarkozy à l'adresse d'un passant qui refusait sa main tendue dans les allées du Salon , avait troublé le monde politique et contribué à brouiller l'image présidentielle.

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