samedi 27 février 2010

Tsunami de faible ampleur en Polynésie après le séisme au Chili


Un tsunami jugé de faible ampleur pour le moment a frappé la Polynésie française après le séisme qui s'est produit au Chili et un plan d'urgence a été mis sur pied.

La vague a touché les îles de Polynésie française vers 05h50 locales (15h50 GMT) dans l'archipel des Gambier, mais elle n'aurait fait aucun dégât, et le centre de sismologie de Tahiti a annoncé que son amplitude n'avait été que de 26 cm.

Elle a ensuite atteint les îles Marquises, Papeete et Bora Bora. Selon RFO, seul l'archipel des Marquises aurait véritablement souffert de ce phénomène, compte tenu de l'absence de barrière de corail et de l'étroitesse des baies.

A Hiva Oa, aux Marquises sud, l'amplitude de la houle aurait été de quatre mètres environ, a dit un correspondant de RFO, mais aucune confirmation officielle n'était disponible dans l'immédiat.

Les témoins rapportent que la mer s'est retirée avant de revenir sous la forme d'une houle, un phénomène caractéristique d'un tsunami.

A Tahiti, les navires ont appareillé pour aller mouiller au large. Le vol Air Tahiti Nui en provenance d'Auckland a été détourné sur Hawaï, tandis que le vol d'Air France pour Paris est parti en avance d'une heure.

Les autorités ont décidé de fermer les écoles et d'interdire la circulation sur le réseau routier situé à moins de 500 mètres de la mer, c'est-à-dire sur plus des trois quarts des routes.

Samedi matin, toutes les sirènes ont retenti pour avertir la population vivant en bord de mer et lui demander d'évacuer ses habitations. Les populations se sont réfugiées sur les hauteurs aux Marquises.

Le président de la Polynésie, Gaston Tong Sang, s'est montré rassurant, rappelant que son territoire était habitué aux cyclones.

"On sera vigilant, laissant la nature faire les choses. Je pense surtout à l'archipel des Marquises, c'est l'endroit le plus sensible", a-t-il dit sur France info. Les îles y sont dépourvues de récifs et ont des baies assez profondes où la montée des eaux peut être importante, selon lui.

RISQUE DE DÉFERLANTES

La station RFO, en radio comme en télévision, a organisé des émissions spéciales en direct.

"Le danger persistera pendant au moins deux heures après l'arrivée de la première vague, et les amplitudes peuvent être croissantes", précise le bulletin d'alerte.

Les éléments dont le Haut Commissariat dispose font état d'un "risque important de vagues déferlantes sur les côtes des îles hautes". La population est donc priée de s'éloigner des vallées et des baies.

Situé dans l'océan Pacifique, la Polynésie française s'étend sur 4.200 km2 émergés et dispersés sur une surface maritime d'une taille équivalente à celle de l'Europe. Elle se compose de 118 îles, réparties en cinq archipels.

Compte tenu de la distance séparant les côtes chiliennes de la Polynésie française, la hauteur estimée de montée des eaux serait supérieure à deux mètres dans l'archipel des Marquises et à Rurutu, et entre 0,50 et 1,30 mètre dans l'archipel de la Société, où se trouvent Tahiti et Bora Bora.

Les zones à proximité des cours d'eau présentent un risque plus important. Les côtes Nord et Est de Tahiti et les grandes baies de l'île de Moorea sont particulièrement menacées.

Aux Marquises, sur la côte Est de Tahiti et à Rurutu, il est demandé aux populations de monter à une altitude d'au moins dix mètres par rapport au niveau de la mer.

Dans les archipels de la Société, des Australes et des Gambier, il est demandé à la population de monter à une altitude d'au moins cinq mètres.

Pour les îles basses et atolls, il est recommandé de rejoindre le point le plus élevé et le plus éloigné de la côte.

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