samedi 3 avril 2010
Nette augmentation de l'irradiation liée au diagnostic médical
L'exposition de la population française aux rayonnements ionisants liée au diagnostic médical a augmenté en France, de 57 % en 2007 par rapport à 2002, expliquent l'Institut de veille sanitaire (InVS) et l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire dans un rapport (pdf) publié lundi 22 mars.
Plusieurs facteurs expliquent la nette augmentation de la "dose efficace moyenne" entre 2002 – date du précédent rapport – et 2007. La dose efficace est un indicateur de radioprotection qui prend en compte les doses délivrées à chacun des organes du corps humain exposés a des rayonnements ionisants et leur sensibilité à ces rayonnements. Elle s'exprime en millisievert (mSv).
Cette augmentation est notamment due à un nombre accru d'examens par scanner (+ 26 %) et de médecine nucléaire (+ 38 %). Pendant ces cinq années, il a été observé une plus grande part des examens par scanner du thorax, de l'abdomen et du pelvis, c'est-à-dire des organes radiosensibles contribuant fortement à la dose de référence. Enfin, les auteurs de l'étude ont noté une nette augmentation du nombre d'examens associant la tomographie par émission de positons à un examen scanner.
Les actes de diagnostic médical en France conduisent à une dose efficace égale à 1,3 mSv en moyenne par an et par individu. Une valeur inférieure à celle des Etats-Unis (3 mSv), et "dans la fourchette des valeurs moyennes européennes (0,4 mSv au Royaume-Uni, 2 mSv en Belgique)", soulignent les instituts.
Chez l'adulte, le nombre d'actes et cette dose individuelle moyenne varie avec le sexe et l'âge. Par exemple, chez la femme, elle varie de 0,4 mSv par an entre 20 et 24 ans à 2,5 mSv par an entre 70 et 90 ans. Les actes les plus fréquents sont la mammographie (0,4 acte par an et par femme entre 50 et 70 ans), les radiographies des membres et du thorax.
En tout, ce sont 74,6 millions d'actes de diagnostic utilisant les rayonnements ionisants qui ont été réalisés en France en 2007. La radiologie conventionnelle (thorax, membres...) représente 63 % des actes, la radiologie dentaire 24,7 %, les examens scanner 10,1 % et la médecine nucléaire 1,6 %.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire