Lorsque son cœur flanche, l’humain meurt. Cette machine complexe est difficilement réparable. Il y a bien les dons d’organes, mais les donneurs sont rares et les demandeurs de plus en plus nombreux. Une équipe de l’Université du Minnesota croit avoir réussi à accomplir ce que des centaines d’autres scientifiques avaient tenté sans succès jusqu’ici : recréer en laboratoire un cœur qui bat.
La méthode rappelle un peu celle du Dr Frankenstein. Les chercheurs ont récupéré le cœur d’un rat mort et l’ont vidé de ses cellules grâce à un détergent, pour n’en garder que la carcasse et les vaisseaux sanguins. Sur cette charpente qui servira de tuteur, on a injecté de nouvelles cellules issues de cœurs de rats nouveau-nés. Cet assemblage a ensuite été nourri dans une solution riche en nutriments. Quatre jours plus tard, le miracle de la vie a opéré. Les cellules se sont sagement disposées dans les artères, chacune reprenant son rôle. Puis, à l’aide de stimulations électriques — qui dans ce cas-ci ne provenaient pas d’éclairs, comme pour la créature du Dr Frankenstein —, le cœur s’est mis à battre à un rythme régulier. Très faiblement, mais il battait. Huit jours plus tard, il pompait du sang à 2 % de la pression normale. Les chercheurs sont restés sans voix.
Alors qu’on réussit depuis de nombreuses années à créer en éprouvette de la peau et du cartilage, la fabrication d’organes complets et fonctionnels relevait encore de l’impossible. Bien sûr, il faudra attendre plus de 10 ans avant les premières applications cliniques du « cœur fantôme », comme on le surnomme. Mais cette découverte laisse entrevoir la possibilité de reconstruire n’importe quel organe — pancréas, foie ou rein — et de remplacer les pièces du corps humain comme les éléments mécaniques d’une voiture.
Plein la vue !
Une nouvelle génération de lentilles cornéennes bouleversera notre façon de voir. Des scientifiques de l’Université de Washington ont réussi à intégrer des circuits électroniques dans des verres de contact. Ce sont les moniteurs de l’avenir ! affirment-ils. Les possibilités sont infinies : les utilisateurs pourront lire des documents, naviguer dans Internet, connaître leur vitesse de déplacement ou même jouer à des jeux. Pour le moment, on n’en est pas encore à la vision de Terminator ou de la femme bionique — avant d’en arriver là, on devra d’abord mettre au point toute une architecture informatique, ce qui demandera quelques années. Et il ne faudrait pas qu’un moniteur en action empêche l’utilisateur de voir où il met les pieds…
Un pâté chinois version biotech
À côté de leur maïs transgénique, les Américains pourraient bientôt trouver de la viande d’animaux clonés dans leur assiette. Après cinq années d’études, des spécialistes de la Food and Drug Administration (FDA) concluent, dans un récent rapport, que la viande et le lait de bovins, de chèvres et de porcs obtenus par clonage ainsi que de leur progéniture sont sans danger pour la santé humaine. Les clones d’âge adulte ne présenteraient pas de différences avec les animaux ordinaires « sur le plan chimique et hématologique ». La FDA estime donc qu’aucune mesure spéciale relative aux aliments issus de la descendance d’animaux clonés n’est nécessaire, pas même l’étiquetage. Ces produits pourraient-ils traverser la frontière canado-américaine ? Le ministère de la Santé du Canada devra d’abord faire sa propre évaluation des risques encourus.
Conseil du mois
Voici une nouvelle raison pour utiliser régulièrement le fil dentaire : cela augmenterait votre espérance de vie ! En effet, les chercheurs ont constaté que les maladies du parodonte et de la gencive augmentent considérablement les risques de souffrir de problèmes cardiaques. Selon des études menées à Harvard et récemment publiées dans le New England Journal of Medicine, les bactéries qui causent l’inflammation de la gencive ou du parodonte migrent dans le sang et déclenchent des réactions immunitaires qui causent le vieillissement prématuré des artères.
Grossesse et religion
Les femmes enceintes musulmanes et juives ont maintenant accès à des multivitamines prénatales halal et kascher, grâce à la société pharmaceutique Duchesnay, de Laval. Une première au Canada. Dans ces comprimés, les gélatines animales ont été remplacées par des produits d’origine végétale ou provenant de certains types de poissons. Le procédé de fabrication ainsi que les ingrédients utilisés ont été approuvés par les représentants religieux. L’entreprise recevra dorénavant les visites de routine d’un rabbin et d’un imam.
samedi 20 mars 2010
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